« La peinture est une poésie qui se voit au lieu de se sentir et la poésie est une peinture qui se sent au lieu de se voir. »
Léonard de Vinci
Il avait connu mille vies
Dans la peinture bleue de rose
Ou dans le noir de poésie
Il avait ri blanc de tout crime
Car l’ironie est sensitive
Il se tenait sur le perron
La tête lasse dans la main
L’air fatigué la barbe douce
Il répondait à dix degrés
Et jetait à toutes les sources
Son engagement d’homme vrai
Sous quelque feuille frémissante
Il balançait timidement
Une violette déguisée
Qu’il arrangeait pour l’apparat
Puis se répondait à soi-même
Sous une frasque imaginaire
Qui le dédoublait en lucide
Moi j’ai visité son jardin .
Marine Laurent
5 juillet 2013
http://edouardrigotti.blogspot.fr/2013/01/vitesse-de-mes-annees_2.html
Vers 1980,
James PERROUX n'était qu'un enfant, dont les parents, mes grands amis me le
confièrent pour ses dons irrécusables orientés vers le dessin et la peinture.
Après 30 ans c'est une rencontre sur mon blog. Cette histoire vécue à Méribel
Altiport, laissons raconter par James cette anecdote, un enfant devenu grand
homme dans la peinture avec sa rage de peindre, tout en possédant pas mal de cordes à son arc.
RIGOTTI
Edouard, peintre
Extrait
La rage de
peindre
... Adolescent, je cultivais la solitude car il
m'arrivait rarement de trouver un ami de mon âge. Je passais mon temps à rêvasser
et à courir la montagne armé d'un crayon et de tout le papier que je pouvais
trouver.
Mon père, sensibilisé par mes dessins,
m'emmena à la rencontre d'un personnage étonnant qui deviendra mon initiateur :
Edouard RIGOTTI.
Il m'a encouragé, supporté et permis de
réaliser mon rêve, m'exprimer à travers un art : la peinture.
Je me suis vite aperçu de la chance qui
m’était offerte de pouvoir suivre cet artiste aussi bien dans son atelier que
dans la nature.
Cette complicité de trois années (dessins académiques,
reproduction de Cézanne, aquarelles, fusain, mine de plomb...) m'appris à
soulever des montagnes mais j'avais envie de peindre autre choses... Dali :
"apprend à dessiner, après délire". Cette phrase résume encore
aujourd'hui la nécessite d'observer,
d'écouter, d'échanger et de transmettre.
Parallèlement au travail que je fournissais
avec Edouard RIGOTTI, j'essayais de mon côté de connaitre mes propres désirs et
impulsions, elles se caractérisaient par des structures géométriques
s'emboîtant entre elles, accompagnées de personnages filiformes, le tout
entouré d'une atmosphère angoissante et lugubre.
Cette belle aventure a été interrompue à cause
du déménagement de mon initiateur.
Il fallait absolument que je poursuive, mais
cette fois tout seul...