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Galerie illustrations James Px. Poésie

« La peinture est une poésie qui se voit au lieu de se sentir et la poésie est une peinture qui se sent au lieu de se voir. »
Léonard de Vinci

Période 01-09











Période 95-2000

Période 92-95















































période 89-92








Période 86-89


"Les hommes cactus" peinture mixte sur contre plaqué peuplier 80x120cm env.




La rage de peindre

Adolescent, je cultivais la solitude car il m’arrivait rarement de trouver un ami de mon age. Je passais mon temps à rêvasser et à courir la montagne armer d’un crayon et de tout le papier que je pouvais trouver. Mon père sensibilisé par mes dessins m’emmena à la rencontre d’un personnage étonnant qui deviendra mon initiateur : Edouard Rigotti.
Il m’a encourager, supporté et permis de réaliser mon rêve m'exprimer à travers un art :la peinture.
Je me suis vite aperçu de la chance qui m’était offerte de pouvoir suivre cet artiste aussi bien dans son atelier que dans la nature.
Cette complicité de trois années (dessins académiques, reproduction Cézanne, aquarelle, fusain, mine de plomb…) m’appris à soulever des montagnes, mais j’avais envie de peindre autre chose …. Dali : « apprends à dessiner, après délire », cette phrase résume encore aujourd’hui la nécessité d’observer, d'écouter, d'échanger et de transmettre.
Parallèlement au travail que je fournissais avec Edouard Rigotti, j’essayais de mon côté de connaître mes propres désirs et impulsions, elles se caractérisaient par des structures géométriques s’emboîtant entre elles, accompagnées de personnages filiformes, le tout entouré d’une atmosphère angoissante et lugubre.
Cette belle aventure a été interrompue à cause du déménagement de mon initiateur. Il fallait absolument que je poursuive, mais cette fois-ci tout seul.
Il m’était difficile à ce moment là, de le voir partir et de ne pas m’inscrire aux Beaux Art (Pensant à l’époque que c’était l’idéal et la seule solution).
Malheureusement, tout ceci n’était pas du goût de ma mère ni de mon dossier scolaire, en plus la première école était à plus 150 km. Alors, Je me suis résolu à chercher et à apprendre la connaissance artistique par la voie de l’expérience.
Beaucoup de rencontre mon confortée et consolidée dans ma volonté de poursuivre ma « mission » mais m’a fait comprendre également que l’expérience acquise par ses propres moyens, dans l’isolement des voies traditionnelles, n’était pas une démarche à négliger, suicidaire et infructueuse. Le chemin est plus long, on se trompe souvent de direction mais on reste libre. Il faut beaucoup de perspicacité, de courage, de solitude, de désir, d’encouragement, de rage et de temps.
La chance quant à elle a parfois besoin qu’on la provoque, le plus dur est de ne pas avoir peur de le faire…. Aujourd’hui, lorsque je rencontre une personne ne me connaissant pas et qui m’interroge sur « quel genre de peinture réalises-tu ? » Je me trouve face à un problème. N’ayant pas de maîtrise en histoire de l’art, ne figurant pas dans un catalogue, ne sortant pas d’une école d’art, j’ai du mal à répondre, mais le temps m’a permis d’apprendre les bases et de comprendre l’ensemble.
Ma sensibilité et mon langage artistique se situ du côté de l’expressionnisme. Celui-ci me sert de projecteur subjectif qui tend à déformer la réalité pour inspirer le spectateur vers une réaction émotionnelle. Mes représentations sont souvent basées sur des visions angoissantes, déformant et stylisant la réalité pour atteindre la plus grande intensité expressive. Celles-ci sont le reflet de ma vision pessimiste que j’ai sur mon époque, hantée par la menace des fléaux humanitaires, économiques, terroristes ou écologiques. Mes œuvres mettent souvent en scène des symboles. Mais c’est un art d’émotion, de tension provoquée par la conscience des forces qui m’entoure.
La peinture est un moyen d’évacuer ma souffrance, et d’en sortir au mieux, compte tenu du malheur qui cerne tout un chacun. Toute fois, la peinture reste un jeu. Mais ce jeu a son importance car c’est une démarche qui n’est pas uniquement réservé aux oisifs et aux privilégiés. La peinture, c’est d’essayer de découvrir, comme le fait la science, de nouvelles significations au monde qui nous entoure. Personnellement pour que je puisse atteindre cette osmose physique et intellectuelle, il me faut une succession d’essais et d’erreurs. Plus les expériences sont variées, plus les chances d’en extraire des résultats sont probants. Ce qu’il me semble le plus difficile voir insurmontable c’est de répondre ou d’interroger une société qui n’espère rien de nouveau. Je n’invente rien, j’ai conçu un espace qui, s’il n’est pas des plus étonnant, me permet d’être au moins plus sincère avec le monde.
Chaque époque à son art, il serait vain de reproduire un esprit passé cela nous conduirait vers un art mort-né. Ce qui ne veut pas dire de l’oublier mais d’en tirer l’essence pour continuer la quête. Mon travail, à l’origine était concentré sur le noir et blanc (le mal et le bien, le pour et le contre…). Je trouve dans cet univers, une atmosphère et une réponse plus franche en rapport avec ce que je voudrais dénoncer. La rigueur du trait, l’opposition optimale entre le noir et le blanc me conduit vers l’essentiel.
C’est un espace réduit, sans nuance, ésotérique où le spectateur est confronté directement avec ce qu’il voit, son attention n’est pas détournée, son imagination peut alors se mettre en marche, son indignation ou sa joie reste fidèle à ses émotions pures. Peu à peu la couleur apparue, remplaçant les vides (le blanc) par des espaces vivants. La couleur m’a permis de rassembler mes idées et de redonner sans doute à mon travail un sens plus esthétique et moins symbolique. La couleur réunie tous les spectateurs, mon travail devient plus universel et ne répond plus uniquement à des personnes averties. Une fois la couleur établie et digérée, j’ai essayé de mettre du relief, pour apporter encore plus de « profondeur » au sujet et à l’émotion. Les structures se sont construites d’elles mêmes, suivant une direction « art beau » qui apporterai le bonheur et l’apaisement, à l’opposé d’un art qui provoque l’inquiétude. Je ne crois pas être devenu réducteur ou un artistique qui a trouvé le filon, mais mon expression devient universelle. Je suis avant tout un explorateur engagé qui passe son temps à évoluer, à chercher, à expliquer, à dénoncer, à provoquer.
Si j’ai une grande compassion à l’égard de l'homme je n’oublie pas de dévoiler mes confidences personnelles. Je suis un homme avec ses passions, ses désillusions, ses amours et ses peines. Mon plus grand désir est de concilier la sensibilité avec l’intellect, le calcul et l’intuition, l’abstrait et le figuratif.
Merci de votre visite